Le monde d'Arsène Lupin
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Andriana
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MessageSujet: la pièce - lire   la pièce - lire Icon_minitimeVen 24 Oct - 15:24


Maurice Leblanc
Francis de Croisset

Le Retour d’Arsène Lupin
Pièce de théâtre en un acte
1920



Chez Georges Chandon-Géraud. Un fumoir très élégant. Livres, tableaux, trophées de chasse. Souvenirs récents d’un voyage dans l’Inde (éléphants de bronze, Bouddha, etc.).
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MessageSujet: Re: la pièce - lire   la pièce - lire Icon_minitimeVen 24 Oct - 15:33

Scène I
BRIZAILLES, LE DOMESTIQUE



BRIZAILLES, entrant.
Monsieur est rentré ?

ALBERT
Oui, Monsieur, Monsieur est rentré depuis huit jours.

BRIZAILLES
Je sais bien que Monsieur est rentré depuis huit jours des Indes. Je ne vous demande pas s’il est rentré à Paris. Je vous demande s’il est chez lui.

ALBERT
Ah oui ! Monsieur. Monsieur est chez lui. Qui dois-je annoncer ?

BRIZAILLES
Mais son ami, M. de Brizailles. Vous êtes donc un nouveau domestique ?

ALBERT
Oui, Monsieur, depuis avant-hier.

BRIZAILLES
Ah ! dites donc, si M. Chandon-Géraud est avec son futur beau-père ou sa fiancée, ne le dérangez pas. Je le verrai tout à l’heure. Je déjeune ici.

ALBERT
Monsieur est avec son médecin, Monsieur.

BRIZAILLES
Son médecin ? Il est donc souffrant ?

ALBERT
Monsieur a eu, cette nuit, un étourdissement.

BRIZAILLES
Rien de grave ?

ALBERT
Oh non ! Monsieur.

(Il sort.)
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MessageSujet: Re: la pièce - lire   la pièce - lire Icon_minitimeVen 24 Oct - 15:39

Scène II
BRIZAILLES, puis GEORGES




BRIZAILLES
Voyons… qu’est-ce qu’il y a de changé ici ? Tiens, c’est nouveau, ça. Très joli… un bouddha. (Avisant une photographie.) Eh ! mais voilà la petite d’Avremesnil, la future madame Chandon-Géraud… Bonjour ! Vous êtes charmante, mademoiselle… vous avez de la race, vous êtes fille d’ambassadeur, vous dansez très bien ; j’ai même été un peu amoureux de vous. Vous épousez un brave garçon, un secrétaire d’ambassade, bonne noblesse républicaine… notre noblesse à trait d’union… et puis si riche !… C’est vrai que j’ai été amoureux de vous. En avons-nous dansé des bostons ensemble !

GEORGES, entrant.
Brizailles ! Qu’est-ce que tu fais là ?

BRIZAILLES
Je flirtais avec ta fiancée. Bien content de te revoir, mon vieux, et je te félicite !

GEORGES
Oui, ça s’est fait là-bas, à Bombay. Je suis heureux. Je suis très heureux. D’ailleurs, tu la connais.

BRIZAILLES
Depuis que nous avons l’âge de sept ans.

GEORGES
« Nous » est admirable ! Elle a encore tous ses cheveux, Dieu merci ! Mais dis donc, ça n’est pas pour me dire que tu ne viens pas déjeuner qu’on te voit de si bonne heure ?

BRIZAILLES
Non. J’avais hâte de bavarder avec toi. Il y a quinze mois que je ne t’ai pas vu. Tu as une mine superbe. Tu n’as pas l’air malade.

GEORGES
Malade ? Je n’ai jamais été malade.

BRIZAILLES
Comment ? Tu n’étais pas tout à l’heure avec ton médecin ?

GEORGES
Ah bon ! Mais non, mon vieux, je n’étais pas avec un médecin. C’était le secrétaire de Guerchard.

BRIZAILLES
De Guerchard, l’inspecteur de la Sûreté ? Est-ce que par hasard tu aurais reçu la visite d’Arsène Lupin ?

GEORGES
Lupin ne se dérange pas pour si peu de chose. On ne m’a volé qu’une bague… mais j’y tenais. Figure-toi…

(Le domestique entre.)


ALBERT
On demande Monsieur à l’appareil.

GEORGES
C’est Mlle d’Avremesnil ?

ALBERT
Non, Monsieur, c’est la gouvernante. Monsieur a la communication.

GEORGES
C’est bien ! Tu permets ? Allô ! c’est vous, mademoiselle Kritchnoff ? — Oui, oui, c’est moi… moi même… oui, Germaine va venir ?… Oui, oui, j’attends, au revoir mademoiselle Kritchnoff ! La gouvernante est charmante aussi.

BRIZAILLES
Évidemment !

GEORGES
Germaine et moi, nous avons monté ce matin à cheval tous les deux… Mais il y a déjà deux heures que nous ne nous sommes vus. C’est long !

BRIZAILLES
Comme on voit bien que vous n’êtes pas encore mariés !

GEORGES
Brizailles, vous êtes un goujat, mon garçon. Allô, oui, c’est moi… vous allez bien… oui, très bien… Pas trop fatiguée par le cheval… Comment ?… Si je viens toujours dîner ce soir ?… En voilà une question ! Je viendrai d’abord prendre le thé… Comment ?.. ou ! ah ! oui, je vous aime… non, je ne peux pas, il y a quelqu’un.

BRIZAILLES
Tu sais, mon vieux, si je te dérange…

GEORGES
Oui, c’est une femme, une très jolie femme. Je vais lui passer l’appareil. Viens lui dire un mot.

BRIZAILLES, prenant les deux récepteurs et changeant sa voix.
C’est un flirt de votre fiancé qui vous parle, mademoiselle. (II rit.) Allô !… Qui je suis ? Jacques de Brizailles… Allô !… Si je veux conduire le cotillon le 15 ?… avec joie… un bal blanc ?… avec joie… je vous félicite, vous savez… vous allez être malheureuse comme les pierres… mais je vous félicite !

GEORGES
Dis donc, toi !

BRIZAILLES
Rappelez-moi au souvenir de monsieur votre père… oui, je viendrai prendre le thé demain… merci beaucoup ! (Passant l’un des récepteurs à Georges.) Elle est charmante.

(Il garde l’autre récepteur.)


GEORGES
Allô !… oui, c’est re-moi ! Gentil garçon, oui ! Comment ! Et vous ? grand comme quoi ?… vous êtes un ange ! (Brizailles rit.) Hein ? veux-tu lâcher le récepteur, toi ? Allô ! Non, c’est à BrizaiIles… Ne coupez pas, mademoiselle… vous déjeunez tout de suite ? Je vous téléphonerai après déjeuner… au revoir… Quoi ? Le Matin ? le journal Le Matin ? non pourquoi ? une lettre de Lupin ? À propos de votre père… une fumisterie ! je vais voir ça… à tout à l’heure… Elle est délicieuse. (Il sonne.) Bertaut, apportez-moi Le Matin… Tu as lu Le Matin, toi ?

BRIZAILLES
Non, mais j’ai lu L’Écho de Paris.

BERTAUT
Il y a un monsieur qui demande Monsieur.

GEORGES
Qui ça ?

BERTAUT
M. Henri Grécourt.

GEORGES
Oh ! mais, je crois bien.

BRIZAILLES
Il déjeune avec nous ?

GEORGES
Oui, tu le connais ?

BRIZAILLES
Intimement !

GEORGES
Sapristi ! Vous n’êtes pas brouillés, au moins ?

BRIZAILLES
Pas du tout ! Il vient de faire un livre remarquable… immoral, mais remarquable.

GEORGES
Entrez, mon cher Grécourt. On vous accuse d’immoralité.
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